Compagnie invitée : le Ballet de l’Opéra de Lyon
Le Ballet de l’Opéra de Lyon poursuit son exploration des écritures chorégraphiques contemporaines les plus exigeantes. La compagnie fait dialoguer les répertoires et se fait aussi laboratoire de formes novatrices. Fort de l’héritage du Ballet de l’Opéra de Lyon, Cédric Andrieux, entend à son tour en faire la maison des grands chorégraphes d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Souhaitant offrir au public comme aux interprètes de la compagnie des œuvres dans lesquelles la virtuosité puisse s’exprimer, il défend une programmation en forme de grand écart. Par le dialogue entre les époques, celle-ci a à cœur de rendre vivant les héritages de la postmodern dance américaine et de la scène française des années 1990, comme de donner corps aux formes les plus expérimentales.
Programme en coréalisation avec l’Opéra national de Nancy-Lorraine
La nature ne cesse d’inventer une profusion de formes, de mouvements, de structures dont l’observation est source d’inspiration. Fasciné par l’inventivité des processus naturels, le chorégraphe grec Christos Papadopoulos conçoit une danse organique, qui transforme la manière dont les corps interagissent, s’organisent – élargissant la perception de leurs modes de relation. S’appuyant sur les mouvements simples du corps humain, il développe des états proches de la transe, impliquant tous les sens dans une immersion esthétique en plusieurs dimensions. Pour Mycelium, le chorégraphe s’est inspiré de la structure complexe des circuits fongiques courant sous la terre – transmettant des influx, tissant des liens avec les racines des arbres – pour modeler un réseau d’interactions, de contacts et de sensations circulant entre vingt danseurs, avec le soutien de la musique de Coti K. À partir de micromouvements, de décalages de rythme, de structures répétitives et de variations infinitésimales, les interprètes de Mycelium se connectent par une infinité de terminaisons invisibles – déployant la toile sensible de leur danse afin de créer une entité collective mouvante.
A la lueur de la lune, une femme fait un aveu à son amant : elle attend l’enfant d’un autre. Le jeune Schönberg écrit une partition postromantique célèbre pour sa poésie et son lyrisme éperdu. La Nuit transfigurée emballe le coeur d’Anne Teresa De Keersmaeker : elle en chorégraphie un « duo » pour trois interprètes. Une histoire d’amour effrontément passionnée, dans la lumière lunaire d’une nuit transfigurée. La nuit a aussi le pouvoir de brouiller les contours du réel.