Biographie
Après avoir suivi la formation exerce au Centre chorégraphique national de Montpellier, Maud Le Pladec est interprète pour plusieurs chorégraphes comme Georges Appaix, Loïc Touzé, Mathilde Monnier, Mette Ingvartsen ou encore Boris Charmatz. En 2010, elle crée sa première pièce Professor (prix de la Révélation Chorégraphique du Syndicat de la Critique), premier volet d’un diptyque autour de la musique de Fausto Romitelli puis en 2011, elle crée le second volet : Poetry. En 2013, Maud Le Pladec est lauréate du programme Hors les Murs de l’Institut français et effectue une recherche à New York sur le courant de la musique post-minimaliste américaine qui donnera naissance à Democracy avec l’Ensemble TaCtuS et Concrete avec l’Ensemble Ictus. En 2015, elle initie un nouveau cycle de créations autour de la parole donnée aux femmes en co-créant Hunted avec la performeuse new-yorkaise Okwui Okpokwasili. En 2016, elle travaille à l’Opéra national de Paris à la mise en scène d'Eliogabalo par Thomas Jolly et sous la direction musicale de Leonardo García Alarcón. Parallèlement, Maud Le Pladec est artiste associée à La Briqueterie — CDCN du Val-de-Marne. En janvier 2017, elle succède à Josef Nadj à la direction du Centre chorégraphique national ¾. Elle a créé depuis Borderline avec le metteur en scène Guy Cassiers, le solo Moto-Cross , Je n’ai jamais eu envie de disparaître avec l’auteur Pierre Ducrozet et Twenty-seven perspectives pour le Festival Montpellier Danse 2018 et Works en 2016, sa première collaboration avec le CCN-Ballet de Lorraine. En 2021, elle a présenté Static shot avec le CCN — Ballet de Lorraine, et counting stars with you (musiques femmes), une création dédiée au matrimoine musical. Et en 2022, elle crée Silent Legacy au Festival d'Avignon.
Sur une commande de la Sadler’s Wells, Maud Le Pladec présentera la création Veins of Water en novembre 2025 à Londres, elle sera également l’une des chorégraphes de CONCERTO DANZANTE, création pour le CCN-Ballet avec la collaboration de la chorégraphe Josépha Madoki.
À l’invitation de Thomas Jolly, metteur en scène et directeur artistique des Cérémonies des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, elle contribue à ses côtés en tant que directrice de la danse et signe plusieurs chorégraphies de la Cérémonie d'ouverture qui a lieu sur la Seine.
Maud Le Pladec est chevalière dans l’ordre des Arts et des Lettres et dans l’ordre national du Mérite. Elle est récipiendaire du Prix spécial 2024 de la SACD pour la mise en valeur historique du spectacle vivant et de la culture française à l'occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 avec Thomas Jolly et les contributeurs et auteurs de ces cérémonies.
En janvier 2025, Maud Le Pladec prend ses nouvelles fonctions en tant que directrice du CCN – Ballet de Lorraine.
Édito
Pour cette nouvelle création avec les danseur·euse·s du CCN - Ballet de Lorraine, j’ai imaginé un dispositif chorégraphique empruntant au cinéma certains procédés de montage et d’assemblage. Je travaille la pièce comme un plan fixe, ou plan séquence, où le mouvement et le regard ne s’arrêteraient jamais. La plasticité des images, l’énergie et le rythme des séquences étant constitutifs d’une scène dont l’intensité physique ou visuelle ne quitte jamais son apogée. La pièce, pensée comme un « bloc » de corps, d’images et de sons, ne comprendra ni début, ni milieu, ni fin. Tel un climax permanent, le groupe de danseur·euse·s tiennent ensemble ce point culminant, l’énergie devant toujours se trouver à son zénith. Dans STATIC SHOT tout racontera les corps, comment ils inter-agissent, comment ils excédent, comment ils se meuvent, comment ils vivent ou survivent, comment ils s’abandonnent, comment ils s’attirent, comment ils se mêlent, comment ils s’entrechoquent, comment il se transforment, comment ils ne meurent pas… Derrière un pitch, une situation simple ou une scène de « … » , que se passe t’il vraiment ? Et si le plaisir de ne faire qu’un devenait un motif de tension ? Entre extase et climax, danses collectives et unissons, où se situe alors l’accident, la fracture, le relâchement?