Dans un monde où la domination des femmes et celle de la nature vont de pair, où les inégalités, et l’oppression de ces dernières persistent, la danse devient un cri silencieux.
La chorégraphie parle de ces femmes, dont les corps sont utilisés comme des outils de production, d’échanges, d’armes de guerre, de ces femmes, les premières à subir la crise écologique. Mais aussi et surtout de toutes celles qui, par leur résistance, leurs actions et leur courage, réaffirment leur liberté et par là-même les chances de survivances de l’homme.
Danielle Gabou
Née à Paris, Danielle Gabou s’installe en Côte d’Ivoire à l’âge dix-huit ans et entre à l’école de danse de Marie-Rose Guiro à Abidjan. En 1997, de retour en France, elle s’inscrit au cours de théâtre de l’Université de Nancy. En 2001, elle co-fonde la compagnie Sans Sommeil à Nancy. Elle se consacre alors à des formes performatives théâtrales et chorégraphiques. Elle est à la fois metteuse en scène, comédienne et danseuse de ses spectacles. En 2009, elle rend un hommage au sculpteur Ousman Sow au Musée de la Ville du Luxembourg. Suit, en 2010 et en 2013, en collaboration avec le chorégraphe Julien Ficely, Transe, adaptation à la scène du film Mammy Water de Jean Rouch (spectacle créé au Théâtre National de Chaillot). En 2018, elle reçoit le label de l’UNESCO « La route de l’esclave » pour l’adaptation à la scène du roman Moi Tituba sorcière… noire de Salem de Maryse Condé, prix Nobel alternatif 2018.
En 2019, elle met en scène Au nom de toutes, une performance avec neuf comédiennes, au Théâtre du Châtelet (captation France Télévisions). En 2021, elle reçoit une commande de l’Opéra national de Lorraine pour une création intitulée Mon amour, mon un jour pour six femmes détenues au Centre pénitentiaire de Nancy. En 2022, elle reçoit à nouveau le label de l’UNESCO « La route de l’esclave » pour l’adaptation à la scène du roman Le Racisme expliqué à ma fille de Tahar Ben Jelloun, prix Goncourt 1987.
En 2024, elle met en scène les patients de IRR de Nancy dans Où allez-vous comme ça ? d’après un texte de Chloé Kobuta à l’Opéra national de Lorraine. Après avoir travaillé pendant deux ans avec un groupe de 15 SDF, elle présente en 2024 et 2025 le projet Pour l’amour de soi, incluant un CD et une exposition au Musée des Beaux-Arts de Nancy. Parallèlement à son travail de metteuse en scène, danseuse et comédienne, elle se produit en tant que figurante dans de nombreuses mises en scène signées Krzysztof Warlikowski à l’Opéra national de Paris.