The section Interventions brings together contributions that aim at as wide an audience as possible and draw attention to certain problems that are already identified in the public arena. The journal does not impose any style, format, content, or direction. However, the «interventions» section must strive to reach out to readers in a spirit of generosity that consists in explicating why something apparently specialized is in fact relevant. «Interventions» can be opinions (either individual or collective - typically what we call «op-eds» in newspaper columns), reviews (critique of books, films, shows, YouTube channels, etc.), attempts at popularization (typically of scientific articles that have appeared elsewhere, possibly even in the journal itself, within the «Etudes» section).
War and the Planet
Faut-il décoloniser les musées d’histoire naturelle ?
La politique des désarmés
“Scavenger’s Reign”
Sur les multiples manières de « devenir sensible » au temps de l’Anthropocène : pour un nouvel existentialisme
Introducing Les Temps qui restent
This text served as a program for the fabrication of Les Temps qui restent. Patrice Maniglier explains why the gesture that resulted in the creation of Les Temps Modernes after the Second World War can and must be reinstantiated today. It must no longer be accomplished, however, in the name of this open totalization that History was according to Sartre, but in the name of this other figure of totalization which is the irruption of the Terrestrial, on which the very idea of Modernity comes up against. The text concludes with a detailed description of the site, the project and its governance.
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La grande désynchronisation
Pour le géophysicien des « zones critiques » qu’est Jérôme Gaillardet, la Terre n’est pas un stock fini de ressources, c’est un ensemble de cycles de natures et d’échelles spatiales et temporelles très différentes, mais entrelacés. Un processus qui prend des millions d’années ouvre à un autre qui prend quelques secondes, qui à son tour en entretient un autre de plusieurs centaines d’années. Le global s’articule au local directement : dans le temps. Toute vie s’improvise dans ces cycles, les reproduisant et les altérant à la fois. Le « temps présent » n’est pas celui d’un épuisement des ressources planétaires, mais une grande désynchronisation : une forme de vie particulière bouleverse les cycles qui la rendaient possible sans s’ajuster à ces changements. Réajuster les temps, tel est le défi des « temps qui restent ».
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Në ropë
Restes et devenir des restes au théâtre, Sur Chants d’adieu d’Oriza Hirata
La chronique de théâtre de Déborah Bucchi commence par une lecture de Chants d’adieu d’Oriza HirataTraduit du japonais par Yutaka Makino, Besançon, Les Solitaires Intempestifs, 2007., une fiction dramatique sur le poids des modernités française et japonaise, et ce qu’il en reste.
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Sur la catastrophe informatique : une fin de l’historicité ?
La catastrophe digitale en cours fait des humains des inforgs, des organismes configurés et traités par l’informatique. Cela reconfigure les relations de pouvoir, de travail, et de production et circulation du symbolique : ce sont des conséquences anthropologiques. Elles nous font courir le risque de la disparition de l’historicité. Le présent article constitue l’adaptation française, avec quelques modifications, de mon exposé aux Delphi Dialogues, The European Cultural Center in Delphi, June 20-22, 2023, sous le titre : « The Digital Catastrophe and the End of Historicity ». La version originale est publiée avec l’ensemble des contributions sous la direction de Panagiotis Roilos, aux éditions du Centre. Dans le cours de cette adaptation, j’ai bénéficié de très utiles remarques de Rada Ivekovic, Jean-Marc Lévy-Leblond, Patrice Maniglier et Warren Sack. Je les en remercie vivement.
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