Déborah Bucchi

Déborah Bucchi est docteure en littératures comparées.

À l’intersection de l’anthropologie, de la philologie et des performance studies, ses travaux de recherche doctorale ont porté sur les rapports entre Terre, théâtre et puissances d’agir invisibles, dans deux sociétés en apparence incomparables, la société grecque polythéiste de l’époque classique, un monde non moderne où les divinités font partie intégrante du cosmos, et la société contemporaine mondialisée, marquée aussi bien par le monothéisme que par la sécularisation. Cette enquête, qui se situait dans le projet de démodernisation et de déchristianisation de la Grèce ancienne porté depuis le second xxe siècle par certain×es anthropologues et philologues des mondes antiques, l’a entraînée à mettre en évidence les stratégies de démodernisation et de fabrication du divin dans des performances contemporaines reconnues, verbales ou non verbales, européennes et extraeuropéennes.

C’est dans le sillage de l’étude des transformations contemporaines de la modernité au théâtre, initiée durant son doctorat et avec la collaboration de Bruno Latour, qu’elle souhaite contribuer à la revue des Temps Qui Restent.