Gribouiller

Le gribouillage est partout : à la portée de tous, n’étant en aucun cas le domaine réservé des artistes, il s’inscrit sur tous les supports, dans les marges, sur le verso des toiles, les murs et toute feuille volante. Pourtant, le gribouillage semble être nulle part : souvent dessiné inconsciemment, caché dans les archives, oublié par les discours savants et rendu difficile à collectionner du fait de sa résistance à devenir une œuvre d’art, il disparaît aussi vite qu’il apparaît. 

Cette chronique de Francis Haselden entend fixer quelques traits de ces dessins aux lignes errantes, dont la signification, si tant est qu’elles en aient une, reste aussi mobile et instable que la main qui vagabonde sur la page.