La planète et la guerre
Le grand historien post-colonial Dipesh Chakrabarty avait marqué les esprits en faisant remarquer qu’avec l’apparition de la notion d’anthropocène, le partage entre histoire et géologie était remis en question. Il prolonge cette réflexion, en montrant comment la guerre, cet objet fondateur de l’histoire depuis Thucydide, ne saurait plus désormais se penser sans la planète. La guerre ne peut déplacer les frontières à la surface de la terre, sans transformer la terre tout entière, notamment du fait de son caractère massivement émetteur en gaz à effet de serre. Cette nouvelle donne appelle à une nouvelle réflexion morale, politique et stratégique sur la guerre. Un texte d’une extrême actualité.
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Faut-il décoloniser les musées d’histoire naturelle ?
La politique des désarmés
“Scavenger’s Reign”
Sur les multiples manières de « devenir sensible » au temps de l’Anthropocène : pour un nouvel existentialisme
Dai Tempi Moderni ai Tempi che restano : Storia e avvenire di una rivista, storia e avvenire del mondo
Questo testo è servito da programma per la costituzione del collettivo e della rivista Les Temps qui restent. In esso, Patrice Maniglier spiega perché il gesto fondatore della rivista I Tempi moderni, dopo la Seconda Guerra Mondiale, può e deve essere nuovamente messo in atto nella congiunzione attuale. Non più, tuttavia, a nome di quella totalizzazione aperta che era la Storia secondo Sartre, ma a nome di quell’altra figura della totalizzazione che è l’irruzione del Terrestre, sulla quale “inciampa” l’idea stessa di Modernità. Il testo si conclude con una descrizione dettagliata del sito e della sua governance.
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La grande désynchronisation
Pour le géophysicien des « zones critiques » qu’est Jérôme Gaillardet, la Terre n’est pas un stock fini de ressources, c’est un ensemble de cycles de natures et d’échelles spatiales et temporelles très différentes, mais entrelacés. Un processus qui prend des millions d’années ouvre à un autre qui prend quelques secondes, qui à son tour en entretient un autre de plusieurs centaines d’années. Le global s’articule au local directement : dans le temps. Toute vie s’improvise dans ces cycles, les reproduisant et les altérant à la fois. Le « temps présent » n’est pas celui d’un épuisement des ressources planétaires, mais une grande désynchronisation : une forme de vie particulière bouleverse les cycles qui la rendaient possible sans s’ajuster à ces changements. Réajuster les temps, tel est le défi des « temps qui restent ».
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Në ropë
Restes et devenir des restes au théâtre, Sur Chants d’adieu d’Oriza Hirata
La chronique de théâtre de Déborah Bucchi commence par une lecture de Chants d’adieu d’Oriza HirataTraduit du japonais par Yutaka Makino, Besançon, Les Solitaires Intempestifs, 2007., une fiction dramatique sur le poids des modernités française et japonaise, et ce qu’il en reste.
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Sur la catastrophe informatique : une fin de l’historicité ?
La catastrophe digitale en cours fait des humains des inforgs, des organismes configurés et traités par l’informatique. Cela reconfigure les relations de pouvoir, de travail, et de production et circulation du symbolique : ce sont des conséquences anthropologiques. Elles nous font courir le risque de la disparition de l’historicité. Le présent article constitue l’adaptation française, avec quelques modifications, de mon exposé aux Delphi Dialogues, The European Cultural Center in Delphi, June 20-22, 2023, sous le titre : « The Digital Catastrophe and the End of Historicity ». La version originale est publiée avec l’ensemble des contributions sous la direction de Panagiotis Roilos, aux éditions du Centre. Dans le cours de cette adaptation, j’ai bénéficié de très utiles remarques de Rada Ivekovic, Jean-Marc Lévy-Leblond, Patrice Maniglier et Warren Sack. Je les en remercie vivement.
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