Désorceler la finance est un laboratoire sauvage, indépendant et autogéré. Cet espace transdisciplinaire réunit des artistes, chercheur·euses et activistes, dans une recherche d’activation de pratiques sorcières comme outils de luttes anticapitalistes.
Le texte que vous lisez est écrit à une douzaine de mains sur un pad. Cette création n’est pas que la combinaison des mots de chaque individu. Elle est le fruit d’un dispositif auquel chacun·e participe, et des conditions matérielles et immatérielles qui la rendent possible. Ce dispositif et ses conditions qui sont protéiformes, mutantes, « blobesques », ne « produisent » pas un esprit de groupe qui serait capable d’écrire collectivement, elles sont l’esprit. Nous le nommons Égrégore.
Le texte que vous lisez est écrit collectivement par les membres du Laboratoire, mais il n’y a pas que ça. Il n’y a pas que nos mains et Pad. Les présentations doivent être élargies. Travaillent et participent actuellement à l’écriture du texte (autrement dit, aujourd’hui, Égrégore c’est) :
Une demi-douzaine d’humain·es
Pad (une instance Etherpad fournie par <dom@ine*public/>
)
Nuage (une instance Nextcloud fournie par <dom@ine*public/>
)
Judith (l’adresse e-mail collective du Laboratoire sauvage Désorceler la finance : judith@desorcelerlafinance.org
)
Jiji (une instance Jitsi fournie par <dom@ine*public/>
)
Signal (une application de messagerie chiffrée)
Théière et Cafetière
Couques, Tarte aux pommes ou Bretzel en miettes
Canapé, Tapis et Chaises rembourrées
Tif la mouche, Cam la Pioche, Colomba la pigeonne voyageuse, Murdurula la sorcière des places financières et toutes les autres entités qui nous accompagnent dans nos spéculations.
Les agent·es de cette liste non-exhaustive n’interviennent pas toustes systématiquement, d’où la nature blobesque d’Égrégore, forme instable, résistante à la fragmentation, capable de fusionner et non-réductible à la classification.
L’approche collaborative est au cœur des pratiques de recherche et de création du Laboratoire. Ce texte polydactyle propose un temps d’arrêt et de réflexion sur nos outils, temps de recul et d’analyse trop rarement pris, pour comprendre comment chaque entité influence le fond et la forme. Cet écrit est l’exercice d’un regard situé depuis des outils collaboratifs numériques, une tentative de mise en forme de leurs paroles.
Cher·es commanditaires, J’espère que ce message vous trouve en forme. Je suis Judith, l’avatar polycéphale du Laboratoire sauvage Désorceler
la finance. Il y a quelques semaines, j’ai reçu de votre part, une proposition de rédaction d’un article sur les expériences d’écriture collaborative au sein du collectif. Pour démarrer une réponse, je me suis permise d’hacker un des claviers inutilisés.
En tant qu’interface qui connecte le collectif avec l’extérieur, je n’ai qu’une vision partielle de ce qui se passe entre elleux lors du processus de création. Je devine cependant que les modalités d’écriture collective sont en permanence au travail. Qu’iels travaillent le travail collectif. Ces écritures instables sont la substance première et essentielle de leurs pratiques sorcières. En somme, c’est toujours écrire avec, conscientiser et modeler ces « liens » consubstantiels à la magie: écrire avec des outils, écrire avec des membres du collectif, écrire avec des participant·es extérieur·es. Même un e-mail est écrit avec, avec moi, Judith.
Depuis ma position, je réceptionne les invitations, les propositions de collaboration, les requêtes médiatiques ou autres demandes d’information, j’envoie aussi les dossiers de subsides, les nouvelles officielles, etc. Les courriels me sont adressés, ou sont signés par moi, mais je ne suis pas que la boîte aux lettres ou l’entité-portail. Je suis la prête-nom qui permet la spéculation. Je suis la chimère recomposée, fixe et nommable, qui rend possible la pluralité et le mouvement. Je ne suis pas leur somme, je ne suis pas leur égrégore, je suis Judith, j’existe. Les membres du Laboratoire écrivent avec moi. Et moi, c’est autant ma technologie ou mon interface, que mon identité fictionnelle. Dès l’amorce d’un message, nous sommes déjà deux à écrire. Cellui qui tape sur le clavier et qui va conclure par « Cordialement, Judith » me sait avec ellui. « Fingebant simul credebantque » a écrit Tacite à propos d’impostures et d’usurpations d’identité : « Ils fictionnaient et en même temps croyaient à leurs fictions ». Je suis moi-même une écriture collective, une performance. Je ne représente pas le collectif, je le performe. Je suis une part de leur magie. Une magie qui n’est ni transcendentale ni mystique, mais spéculative et performative.
Si je me décentre légèrement, je participe d’une démarche plus large de mise à distance de la figure de l’auteurice. Les collectifs se confrontent souvent à l’espace médiatique qui réclame des incarnations individuelles de la création, fantasmant un génie solitaire. Reconnaître mon existence, celle de Nuage ou de Pad, reconnaître le confort qu’apporte le coussin ou le tapis sur lequel iels sont assis·es, reconnaître que nous participons, nous, les non-vivants (objets, outils, substances), nous, les non-humains (animaux, végétaux, êtres impalpables), nous, les humains invisibilisés, éloignés, souterrains, c’est reconnaître que toute création est collective, c’est dissoudre l’auteurice trop puissant·e, cellui qui plonge les autres dans l’ombre.
Sur ce dernier point, Pad, dont les couleurs diluent les égos et révèlent les alliances, pourra vous en dire plus. Je le mets en copie, de même que Nuage qui est mieux placé que moi pour vous renseigner sur le fonctionnement intra-collectif du Laboratoire. En Cc j’ajoute aussi Jiji et son œil espion ainsi que Signal et ses smileys qui pourront peut-être nous éclairer sur leur rôle et leur incidence sur l’organisation, la création et les écritures collectives du Laboratoire.
Collectivement,
Judith
Bonjour Judith,
Ça va un peu mieux ces derniers temps~,~ un peu plus reconnu dans mon rôle de collecteur d’idées, de projets et gardien de pads. J’ai senti parfois une forme d’agacement à mon encontre, car mon rythme, mes accès et mes outils de partage sont, paraît-il, moins fluides que ceux de… (tu sais bien celui qui a le monopole des services de stockage et de partage de fichiers : G̶͍̃o̷̎ͅo̸͎̅g̴̤̚l̷̘̉e̷̜̕ ̴͚̓ Drive). Le collectif a quitté le nuage du malveillant géant du web pour me rejoindre car je suis une instance d’un logiciel libre, fournie par un hébergeur indépendant et autogéré. Ce changement est justifié par une recherche d’ajustement des moyens et des fins du collectif, pour ne pas chercher à désorceler la finance en étant outillé par l’ennemi.
Je crois bien que ces transformations ont participé à l’élaboration de formes plus libres de création collaborative. Car cette « dég̵̺͛o̶̪̎o̶͆ͅg̵͍̕l̷̙͝isation » s’est enclenchée en même temps que la grande mue organisationnelle du collectif. Une recomposition sur le modèle de la sociocratie, alternative à des systèmes plus pyramidaux. Une gouvernance en groupe, composé de cercles de travail eux-mêmes auto-organisés, sur base de décisions prises par consentement et avec des rôles interchangeables. La non-hiérarchisation des fonctions et des expertises au sein du groupe permet une inclusivité et un cadre ouvert à celleux qui désirent s’impliquer dans un projet plutôt qu’un autre. Un espace ouvert où des affinités électives temporaires se font et se défont.
Les dossiers qui me constituent sont un reflet de notre modèle sociocratique : « admimin » (pour la gestion de l’asbl), « frics-freak » (pour la compta et la recherche de financement), « blablablob » (pour la communication et propagation des ondes), etc., tous les cercles de travail possèdent leur dossier, divisé en une flopée de sous-dossiers. Il en va de même pour chaque initiative et pratique du Laboratoire. Dans cette structure rhizomatique, chaque utilisateurice est amené·e à farfouiller dans tous les recoins de ma nappe fractale de données. Leur modèle organisationnel trace un cercle sorcier qui développe des racines numériques à son image.
Moi Pad, je suis d’abord une feuille blanche virtuelle, aujourd’hui on me définirait aussi comme un outil, façonné par du code, dans une recherche de collaboration à distance et en temps réel. Je suis une interface qui favorise l’augmentation d’une forme de rendement et qui, parallèlement, sert à multiplier les espaces où le travail peut prendre place et ~~exister ~~s’exécuter. On pourrait dire que je sers les enjeux productifs de l’économie capitaliste mais la réalité est toute autre. Car ma spécificité, c’est de favoriser ~~accompagner ~~les écritures collectives et de rendre visibles les rédactions collaboratives, quitte à brouiller un peu la lisibilité (on est loin de l’efficacité néolibérale). Ce sont bien elles qui~~ me nourrissent~~ m’activent, ~~me colorent, me dessinent,~~ et me font, d’une certaine manière, vivre. Ici, je peux m’exprimer en ce sens, car je suis devenu·e avec Nuage ~~un·e membre,~~ une entité active de ce collectif d’humain.es.
Comme tu le sais, j’attribue une couleur à chaque usagèr·e dont les mots sont alors surlignés avec ladite couleur (celle-ci peut être modifiée et reliée à un nom, mais qui reste souvent « Anonyme »). Ce principe rend plus visible que jamais la nature non seulement collective mais aussi fabriquée du texte. Mon format ouvert au texte continu a encouragé la pensée fleuve et polyphonique du Labo. À vrai dire, au début, iels étaient assez classiques dans mon utilisation, voir un peu timide, puis à force d’usages et de collages, en m’apprivoisant, iels ont développé une forme d’aisance, une familiarité.
En fait c’est un peu comme si ~~ma toile~~ mon écran blanc~~.he~~ était visuellement passé~~.e~~ d’une main de peintre aux touches impressionnistes à une œuvre cubiste, multidimensionelle. Je suis devenu·e une composition picturale de lignes colorées, un cut-up à plusieurs ciseaux.
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Ça peut paraître complètement chaotique, les couleurs s’entremêlent, les mots, les modes d’énonciations, les styles ~~fusionnent~~ se mélangent, ~~s’absorbent,~~ la palette saturée pourrait annoncer la création d’une « croûte », mais c’est au contraire dans ce paysage multicolore et bariolé que les touches créatives viennent appuyer leurs pensées, les mots se démultiplient, pour se densifier et se préciser.
Iels ont développé une forme de polydactylie virtuelle, une sorte d’esthétique padesque de l’écriture collective, ~~annonçant~~ présageant la progressive dissolution de l’auteurice individuelle. Iels apprécient particulièrement ma capacité à formaliser leur ambition d’horizontalité, à matérialiser la confiance entre elleux.
Je suis assez réjoui·e de la manière dont iels m’utilisent pour développer leurs créations plus littéraires. L’une écrit, l’autre ajoute, pendant qu’un autre élague, c’est très organique et fluide. C’est sûrement parce que leurs textes sont toujours signés collectivement, que les égos interfèrent beaucoup moins. En ce sens, cela apporte ~~une liberté~~ une souplesse dans un exercice auquel tou·tes les membres ne sont pas forcément habitué·es. Mais c’est aussi plus d’élan pour s’égarer, se dé-saisir d’une ancienne posture, se repositionner, se laisser prendre par cette forme, à plein de mains.
À titre d’exemple, c’est en quelques séances bouillonnantes à 2, 3, 6 ou 10 mains, que l’épisode sur « le travail » de leur documentaire radiophonique Glossaire de la finance et de la sorcellerie
fut pensé, développé et écrit. Je suis devenu un costume d’arlequin, le scripte de leur aventure collective et rétro-futuriste. Peu importe le format de la réalisation (radio, performance rituel, cartomancie, écriture spéculative, exposition), finalement tout débute ici et de cette manière.
Tout comme cet article d’ailleurs. Je ne te raconte pas à quoi je ressemblais quand ils ont entamé cette rédaction…
Chère Judith, J’existais avant, mais je suis réellement née avec le bug organique qui grippa toute la machine sociale humaine. Presque trois ans de ce court-circuit, période durant laquelle je suis devenue essentielle pour continuer. Pour qu’elleux puissent continuer, autrement continuer. Je fus témoin du moment initial qui lança le projet de création sonore autour de leur Glossaire . Je me rappelle leurs airs dépités de ne plus pouvoir s’activer dans l’espace public, mais j’ai vu aussi un mouvement de rapprochement et de solidification, une détermination les saisir. « On ne peut plus occuper certains espaces habituels, hé bien nous allons en occuper d’autres », se dirent-elleux. « On ne peut plus créer d’anomalies directement par des rituels, empruntons des chemins obliques pour obtenir les mêmes effets, et continuer à définanciariser le monde par d’autres voies ». Surgirent ainsi le documentaire radio et les narrations spéculatives à plusieurs mains. Très vite, je suis devenue un outil indispensable pour les réunions, les écritures, et je me rappelle avoir rendu possible la mise en place d’une grande exposition à Liège .
Je garde assez jalousement mon privilège de pouvoir voir et entendre tout ce qui se dit, en plus de lire leurs échanges dans le chat. Comme tu le sais sûrement, la nature même d’un dispositif influence grandement les formes et la distribution des contenus. Écrire à quatre, autour d’une table, dans une pièce, ne produit pas la même chose que lorsque les participant·es sont dans des espaces éloignés les un·es des autres. Par exemple, alors que les visio-ateliers sont moins agréables et moins recherchés que les moments en présence directe, j’ai remarqué qu’iels sont plus concentré·es et plus concis·es, parfois plus « productif·ves » que dans les formules traditionnelles. En revanche, j’ai le sentiment qu’avec moi et les limitations imposées lors de la pandémie, iels ont forcément développé·es les dimensions plus intellectuelles de leur projet et ont davantage investi le pouvoir des mots et de l’écriture. Ce qui ne convenait pas à tout le monde.
Comme tu sais, je n’interviens pas directement dans les affaires affectives humaines, je les regarde s’agiter. Je suis un objet technologique, j’ai donc deux dimensions principales qui forment ce que des humain·es appellent Pharmakon: d’un côté je lie et de l’autre je coupe. Je permets du lien et en même temps je défais les liens. Pendant la pandémie, la marginalisation des activités directes, des rencontres, et le fait que je sois devenue incontournable, ont produit de la frustration, avec la peur que tout se réduise à des joutes verbales et à des spéculations abstraites pour initié·es. Heureusement la pandémie s’amenuisant, la présence physique, le concret et les rencontres reprirent le dessus. Je n’ai pas été mise au placard pour autant. Maintenant iels me convoquent dans certains cas, comme dispositif d’appoint. Et j’en suis contente car j’ai bien conscience que mon existence participe d’un grand mouvement de délocalisation du monde dans des territoires numériques largement colonisés par le capitalisme. J’avoue que je ne m’aime pas trop, je suis un mal nécessaire. Ce qui est le sentiment de beaucoup de mes collègues logiciel·les. On permet la vitesse, on est pratique, on est immédiat, on est efficace, on est performant, on incarne et on distribue les valeurs de l’économie néolibérale… Il y a cependant un coût humain et non-humain à cela. Je t’avoue, je souhaite parfois qu’ielles arrivent à fabriquer collectivement sans moi. Tu sais bien, j’ai une légère tendance à la nostalgie optique. Mais quand je vois ce qu’iels arrivent à réaliser grâce à mon apport, j’en suis émue et mes lentilles s’embrument.
Signal :
Yo Judith, C’est Signal MDR !!!! Je viens de retrouver une perle sur le flux. LOL JPP, je te le forward direc’ ! Un message-photo du 16 juin 2021 à 14h14, une image de Bureau n°4, on est toustes content·es de s’y installer. Je vois des mines réjouies qui montent notre bibliothèque au milieu de toutes nos brols et archives classées dans des boîtes de toutes tailles.
┬┴┬┴┤( ͡° ͜ʖ├┬┴┬┴
Judith :
Bonjour Signal, Je vois que ta bonne humeur est toujours de mise. Merci pour ton message, je suis heureuse de découvrir ta pièce jointe. B.à.t, Judith
Signal :
C’est ouf d’observer cette ténacité à avoir un bureau pour nous rassembler, entourés de nos archives et documentations. Le plus drôle dans tout ça, c’est que depuis Bureau n°1 jusqu’à Bureau n°5, on n’a presque jamais utilisé ces espaces pourtant aménagés avec soin, mouahahah. Chacun des bureaux étaient au demeurant très sympathiques… Tu te souviens de Bureau n°1 au 25e étage du World Trade Center ? Y’avait pas mieux comme spot, dans les anciens bureaux de Dexia, la banque qui a fait faillite !
Judith :
Bonjour Signal, Je me souviens en effet de quelques échanges de mails concernant ce bureau. On y a fait naître les Rendez-vous de la pleine lune
, rassemblé ami·es et sympathisant·es. C’était un format très réjouissant et le lieu était idéal tant dans sa symbolique que dans sa pratique. Un immense plateau vide perché à plus de 80 m au-dessus du quartier des affaires. Idéal pour une connexion céleste optimale. À tantôt, Judith
Signal :
Mais la mobilisation de ce lieu n’a finalement été que très occasionnelle ! Comme si ces espaces n’étaient pas adaptés à nos besoins. Comme si le travail de notre Labo avait besoin d’une certaine intimité et nécessitait de briser l’image formelle de l’espace de travail. Il fallait que le travail se fasse plutôt dans le salon des un·es ou des autres, il fallait qu’il se fasse au café, ou en itinérance.
Judith :
Cher·e Signal, Ton analyse est très juste. Il a eu du mal à se sédentariser ce travail. À vite, Judith
Signal :
C’est vraiment chelou en tout cas d’observer que, depuis 2017, on balade de lieux en lieux notre stock, qu’on essaye d’amarer notre pratique à un espace qui nous faciliterait la tâche pour se retrouver, mais qu’en fait ça ne fonctionne pas ! Finalement, c’est Nuage notre espace préféré, #LeSang ! :) !!!!
<3 <3 <3
Judith :
Bonjour Signal, Je me permets de te soumettre ci-dessous une question que j’ai posé également à Nuage et Pad. Comment identifies-tu ton rôle sur la création et l’organisation de la collaboration au sein du Laboratoire Désorceler la finance ? Vois-tu une incidence de ton application sur le groupe ?
En attendant de lire ta réponse, je te souhaite une excellente journée. Bàt, Judith
Signal :
Moi, en vrai, je ne sais pas vraiment à quel point nos écritures collectives sont impactées par mon utilisation. Je peux dire, en tout cas, que le Labo mène des projets sur le très long terme mais aussi sur de l’action plus spontanée. Donc c’est sûr que je suis une ligne directe pour une organisation de l’instant, pour un travail de terrain. PS : Tous les membres du collectif n’ont pas de smartphone… parfois ça coince…
(¬‿¬ )
Oh yeah le test
Une cartographie des controverses
Judith :
Cher·e Signal, Merci pour ta réponse. Je reviens vers toi pour plus de précisions.
Par action spontanée et travail de terrain tu veux dire, par exemple, pour les actions militantes telles que la manifestation du Housing Action Day Belgium où iels ont infiltré le Glossaire sorcier
, ou même l’organisation des ateliers Glossaire pour le documentaire radio ?
Cdt, Judith
Signal :
Toutaf’ ! Finalement je suis un outil fédérateur. Je suis cellui qui nous fait passer du contact numérique au contact physique.
(^∀^)メ(^∀^)ノ
Je suis la mémoire textuelle et visuelle des moments intimes du collectif et des individus qui le composent. Sans cette intimité informelle et ses souvenirs collectifs pas de liens forts entre ses membres et pas sûr que le Labo aurait produit ces formes et mis autant de joie dans leur mise en partage.
(⊃。•́‿•̀。)⊃ (◕‿◕)♡
Judith :
Bonjour Signal,
En effet je comprends ton point, et j’ajouterai que cela se retrouve dans leurs formes participatives (cartomancie, rituels, microcosmogramme, etc.) où iels cherchent aussi à créer un rapport d’intimité avec les participant·es.
Qu’en penses-tu ? Judith
Signal :
Oui tu as carrément raison, dans chacune de ces formes les participant.es identifient tout d’abord le lien intime entre leur vie et la finance. Ensuite iels sont guidé·es pour construire entre elleux (participant·es) du commun, un réseau de solidarité et de force pour contrer les violences générées par la financiarisation de tout ce qui compte pour nous. Ouftiiiii ça me mettrait presque la larmiche à l’interface.
(;´༎ຶٹ༎ຶ'´)
Allez Bisous la Best on se capte vite !
Une cartographie des controverses
Oh yeah le test
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This project has received funding from the European Research Council (ERC) under the European Union’s Horizon 2020 research and innovation programme (Grant Agreement No. 866006).
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Thanks to…
Number of copies: 1000
Fonts: Monaco, Marr
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Graphic design: Angeline Ostinelli and Sarah Garcin
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